Comme un chapeau
Qu'il s'accroche
Dans l'angle de la pièce
Sur le portemanteau
Qu'il fasse tomber
Cette absurdité de vivre
Au crochet du boomerang
Qui te revient
En pleine face
Anxieux, livide
Et boursouflé
Par l'angoisse
Du piton rocheux
D'où s'échappent
Les calories de la mendicité
Où s'empalent
Les mornes visions
De ton cauchemar.
Oh, arbres des bonheurs,
Oh, arbres des délices
Femmes plumages,
À qui l'on
rend hommage
Et qui nous bercent,
Et qui nous baisent
De leurs lèvres douces
Qui s'activent
Devant notre frimousse
En éclairant les artilleurs.
Elles mangent des artichauts
Et font preuve de clairvoyance
Devant les banques,
Les banques à sous,
Les banques du sperme,
Les banques de données
Qu'il ne nous est pas autorisé
De comptabiliser
Compte sur moi
Compte sur l'autre
Compte sur toi
Vois que nous sommes
Plus d’un million
À pousser la porte
De la liberté vraie
Face à l'abîme
du temps
Qui tente
De nous abîmer.